Le paysage des startups françaises continue de se transformer en 2024. Avec environ 15 000 entreprises innovantes actives dans l’Hexagone, elles jouent un rôle clé dans l’économie en générant directement ou indirectement plus de 1,3 million d’emplois. Un bilan dressé par France Digitale, en collaboration avec EY, met en lumière les tendances marquantes concernant l’emploi, le financement et les défis à venir pour cet écosystème en pleine mutation.
L’emploi dans les startups : une dynamique en pleine expansion
En seulement un an, les emplois liés aux startups ont bondi de 18 %, passant de 1,1 million en 2023 à 1,3 million en 2024. Cette progression témoigne de la capacité des startups à stimuler l’économie, bien que la majorité des emplois (850 000) soient externes, impliquant partenaires et fournisseurs. Les postes directement au sein des startups, eux, s’élèvent à 450 000.
Le secteur du logiciel est le moteur principal de cette croissance, avec 131 000 emplois, suivi des services (70 000) et de l’industrie (65 000). Pour les 12 mois à venir, 40 000 nouveaux postes sont attendus, notamment dans des domaines stratégiques comme le développement web, l’intelligence artificielle, la data, le marketing et le commerce.
Un financement sous tension malgré des succès notables
Si la France conserve son statut de deuxième marché européen pour les levées de fonds derrière le Royaume-Uni, le financement des startups françaises révèle des disparités en 2024. Les levées de fonds importantes, notamment celles de Mistral AI ou HysetCo, masquent des difficultés pour les montants inférieurs à 100 millions d’euros. Le ticket moyen est passé de 2,8 millions d’euros au premier semestre 2023 à 2,5 millions d’euros en 2024.
Pour financer leurs projets, près de la moitié des startups continuent de privilégier les levées de fonds (47 %). D’autres optent pour des alternatives comme la dette bancaire (27 %) ou l’autofinancement (26 %). Cependant, des solutions plus ambitieuses, telles que l’introduction en bourse, restent marginales (0,2 %).
Une croissance toujours au rendez-vous
Malgré les incertitudes, les startups françaises continuent de croître. Entre 2022 et 2023, leur chiffre d’affaires global a progressé de 27 %. Les jeunes entreprises réalisant moins de 5 millions d’euros de revenus concentrent leurs efforts sur le marché français, tandis que celles dépassant les 100 millions d’euros tirent une part majoritaire de leurs revenus (56 %) de l’international.
Pour 2024, les startups affichent des priorités claires. La quête de rentabilité reste au cœur des préoccupations (18 %), suivie par la réduction des coûts (12 %) et l’accélération du développement (11 %). Ces objectifs traduisent une volonté de s’adapter aux défis financiers actuels, tout en maintenant une trajectoire de croissance.
Les défis et opportunités de l’écosystème startup
Les startups françaises se heurtent à plusieurs obstacles majeurs. Les difficultés liées aux levées de fonds restent prédominantes (32 %), suivies par la conclusion de contrats avec des clients (30 %) et le recrutement (13 %). Par ailleurs, des menaces extérieures, comme l’instabilité économique et géopolitique, pèsent sur leurs perspectives.
Cependant, des opportunités significatives émergent, notamment grâce à l’intelligence artificielle. Cet outil promet des gains de productivité (44 %), une compétitivité accrue (27 %) et la création de nouveaux services (22 %). L’IA pourrait devenir un levier stratégique pour les startups cherchant à se démarquer dans un environnement économique incertain.
Les startups, moteur d’innovation et d’emploi
En 2024, les startups françaises confirment leur rôle crucial dans l’économie nationale et internationale. Malgré un contexte économique complexe, elles continuent d’innover, de recruter et de croître, tout en relevant des défis de financement et de rentabilité.
À l’image des valeurs promues par EDBS, la business school du digital, l’écosystème startup illustre l’importance de l’adaptation et de l’innovation face aux défis contemporains. En investissant dans des domaines stratégiques comme l’intelligence artificielle et le marketing digital, la France peut renforcer sa position de leader européen dans l’économie numérique.